UNIVERSITE PARIS EST

Littératures francophones et comparées

Groupe de Recherches et d’Études en Littératures Francophones (GRELIF)

Colloque interdisciplinaire des jeunes chercheurs

« Francophonie et Malentendu »

Dans le cadre de ses activités, le Groupe de Recherches et d’Études en Littératures Francophones (GRELIF) organise un colloque interdisciplinaire des jeunes chercheurs du 4 au 5 novembre 2010, sur le thème « Francophonie et Malentendu ».

La Francophonie désigne des communautés qui se reconnaissent par l’usage de la langue française. Le malentendu est désaccord, défaut d’interprétation, méprise, équivoque.

Le choix de ce thème se justifie par le caractère problématique du concept « Francophonie », aussi bien dans sa conceptualisation que dans son effectivité sur les plans politique, culturel, artistique, philosophique, etc.

Le mot « francophonie » est une création, datée du XIXème siècle, du géographe français Onésime Reclus dans son ouvrage France, Algérie et colonies (1886).

Le géographe définit les peuples « francophones » en ces termes : « tous ceux qui sont ou semblent être destinés à rester ou à devenir participants de notre langue ». Á travers un argument à la fois géographique, démographique et linguistique, il projette d’établir la langue comme nouveau vecteur du colonialisme. Mais il veut surtout en faire l’outil d’expression et d’uniformisation de différentes cultures : « Dès qu’une langue a « coagulé » un peuple, tous les éléments « raciaux » de ce peuple se subordonnent à cette langue. » Pour le géographe, il s’agissait de fonder une communauté, d’offrir une « nouvelle » humanité aux peuples des colonies par le partage d’une identité linguistique.

Au XXème, notamment en 1962, le président et homme de lettres sénégalais Léopold Sédar Senghor s’approprie le concept de Francophonie. Il le « décontextualise » en lui donnant un destin philosophique aux allures humanistes. En effet, il déclare : « [la] francophonie, c’est cet humanisme intégral qui se tisse autour de la terre, cette symbiose des énergies dormantes de tous les continents, de toutes les races, qui se réveillent à leur chaleur complémentaire ». Pour Senghor, la Francophonie est cet humanisme qui commence par la conscience du partage d’une langue et d’une culture francophones.

Projet politique, fait linguistique, réalités problématiques, la notion de Francophonie se heurte souvent au malentendu.  Le « malentendu » n’instruit pas a priori le procès de la Francophonie ; en revanche, il nous interpelle, nous interroge sur la complexité, la tension qui habite aujourd’hui toute la sémantique de ce concept.

Réfléchir sur la notion de Francophonie dans son rapport avec le malentendu, c’est l’appréhender dans ses acceptions multiples :

-          Discours politique de la Francophonie / Discours politique sur la Francophonie

-          La langue française en périphérie : problématique de l’enseignement du français

-          Les ressorts du malentendu dans les littératures francophones

Proposition de communication

Consigne de rédaction

Votre proposition de communication doit tenir sur une page (environ 250 caractères). Elle doit également être assortie d’une bibliographie sélective.

Date limite

La date limite d’envoi des propositions de communication est fixée au 12 mars 2010.

Article

Si votre proposition de communication est retenue, vous rédigerez, dans un deuxième temps, un article.

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