Geneviève Michel, historienne de formation et enseignante de langue et littérature françaises, a consacré en 2011 une importante étude à Paul Nougé (Bruxelles 1895-Bruxelles 1967), un des écrivains les plus radicaux du mouvement surréaliste belge du XXe siècle:

Paul Nougé. La poésie au coeur de la révolution. Bruxelles-Bern, Berlin, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien: P. I. E.  Peter Lang, 2011, 418 pages.

I.S.B.N.: 978 90 52 01 61 84.

« Les premières années d’engagement politique de Paul Nougé correspondent à une période clé qui, selon toute vraisemblance, détermine la suite de son parcours politique mais aussi son parcours littéraire. On le voit passer des influences anarchistes reçues au cours de ses études à un engagement communiste, militant d’abord, plus personnel ensuite. /  C’est très certainement au cours de cette période que se sont forgés les principes éthiques qui sous-entendent toute son activité postérieure. / En même temps que ses études de biologie clinique à l’institut Meurice (1911-1913), Nougé est inscrit en élève libre à l’Université nouvelle de Bruxelles.  Cette institution dissidente  de l’Université libre de Bruxelles se caractérise par sa tendance politique nettement plus radicale. Ses professeurs se recrutent dans les milieux radicaux et socialistes ( Paul Janson, Paul Spaak, Emile Vandervelde), ainsi que parmi les anarchistes (Léon Guinet, Elisée Reclus et ses neveux) ». (page 17).

« Si Nougé, comme d’autres, s’est fourvoyé quant à l’impact révolutionnaire de la poésie, c’est pourtant et avant tout parce qu’il place la poésie au  coeur de la révolution qu’il fait mouche; parce qu’il conçoit la poésie comme action et mouvement, comme une arme et non comme un divertissement » (page 381).

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