« Une semaine s’écoula sans que l’on n’eût de nouveaux éléments sur cette affaire au coeur de toutes les causeries, surtout des femmes autour de la margelle de l’unique puits de Tèdi. Mais, une nuit, tout s’accéléra; le gong retentit encore, car Yaya Nintchè, l’homme victime du vol d’igname, après être allé consulter le chef pour une deuxième fois, avait décidé de soumettre toute la population du village à l’ordalie la plus redoutée par les habitants de cette petite localité: chaque personne devait faire ses ablutions, puis se présenter chez l’imam pour jurer, la main droite sur le Coran, n’être pas le voleur qu’on recherchait. Il était admis par tous les Tèdiens que mentir la main sur le Coran provoquait forcément la folie, maladie psychiatrique qui constituait à leurs yeux une menace pire que la mort, elle était la pire des morts, la mort sociale » (Quatrème de couverture)

A partir du comportement de Maurice Boyer, l’auteur montre, d’une part, l’ambivalence des rapports entre les ethnologues occidentaux et les peuples qu’ils étudient; d’autre part, toute la sagesse d’un imam pour enseigner les valeurs morales de l’islam à une population rurale dont il respecte cependant toutes les croyances.

L’Ethnologue et le sage (publié aux éditions, ODEM, à Libreville, en 2013, 127 pages) est le huitième roman de Sami Tchak. ISBN: 978-2-919487-67-7

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